Parodontologie

Détartage

Le détartrage dentaire est un soin indispensable pour minimiser tout risque de gingivite, de maladies parodontales, de caries ainsi que d’halitose (mauvaise haleine). Il consiste à retirer la formation de tartre présente au dessus et en dessous de la gencive. Le détartrage dentaire sera le résultat d’une surface lisse, propre et brillante de vos dents.

Le détartrage ,en présence de tartre sous-gingival, devra alors être associé à un traitement parodontal pour soigner l’os et la gencive qui sont toujours altérés dans ce cas.

Un détartrage dentaire ne doit pas être confondu avec un blanchiment des dents, celui-ci permettra seulement de retrouver la teinte naturelle de votre émail dentaire.

Les causes de la formation de tartre:

Le tartre est la minéralisation de la plaque dentaire.
Il se localise principalement au niveau des incisives inférieures des dents (surtout en lingual). Cependant, il peut être également retrouvé sur les parties inter-dentaires de la bouche et sur les surfaces extérieures des dents, souvent dans le cas d’une mauvaise hygiène bucco-dentaire.

Le tartre peut présenter plusieurs couleurs, variant du blanc au brun.

Attention, contrairement à ce que beaucoup croient, le tabac n’est pas la cause de l’apparition du tartre mais il le noircit et fragilise la gencive (intoxiquée par la nicotine)en augmentant le risque de maladie parodontale.

La plaque dentaire est l’accumulation de toxines (sucres, acides et micro-organismes) due à des repas riches en gras et en sucre. Un brossage régulier des dents permet la suppression de la plaque dentaire. Cependant, malgré une bonne hygiène dentaire, certains endroits restent difficiles à atteindre qui favoriseront le durcissement et l’épaississement de la plaque dentaire. Ce sera donc au final le résultat d’une formation de tartre.
La fréquence à laquelle se développe le tartre varie d’une personne à l’autre, selon le mode d’hygiène adopté et l’intensité de production salivaire. La salive est un élément naturellement essentiel contre l’élimination des bactéries. tartre dentaire.

Quelles sont les solutions pour la suppression de tartre ?

Pour retrouver des dents fortes et saines, une éviction totale du tartre présent s’impose.
C’est un détartrage.
Seuls les professionnels de la santé bucco-dentaire (chirurgien-dentiste, ou parodontologiste) seront aptes à pratiquer cette méthode anodine au sein de leur cabinet et avec un matériel conforme.

Afin de contribuer à la longévité de vos dents, il est impératif de se faire détartrer les dents régulièrement afin de minimiser tout risque de problèmes bucco-dentaires. Toute négligence prendra de grandes proportions à la longue sur votre santé.

 
Curetage Parodontal

 

Curetage dentaire : caractéristiques

 

Le curetage dentaire est un traitement curatif de la gencive destiné à éliminer la plaque dentaire. Cet acte de chirurgie est pratiqué par un dentiste ou par un parodontiste.

Il traite les inflammations du parodonte, en particulier la gingivite. La gencive est enflammée quand elle est gonflée, rouge et saigne facilement. Cette inflammation est entre autres due à une mauvaise hygiène bucco-dentaire qui donne naissance à la plaque dentaire. Cette plaque s’accumule sur les dents, pénètre en profondeur et touche la paroi gingivale, qui ensuite va s’enflammer.

Sans traitement, la gingivite va évoluer vers la parodontite. Il y a alors formation de poches gingivales (la gencive se détache de la dent) qui peuvent provoquer un déchaussement des dents. Seul le curetage peut empêcher cette évolution.

 

Déroulement du curetage dentaire

 

 

Le curetage dentaire (aussi appelé surfaçage dentaire), dont le but est d’éliminer la plaque dentaire et de soigner surtout les gingivites, se fait en plusieurs étapes :

  • d’abord, une anesthésie locale ;
  • le curetage proprement dit se pratique en général en deux temps : le dentiste ou le parodontiste nettoie l’espace infecté entre les gencives et les dents du haut, en grattant le long de la dent à l’aide d’outils chirurgicaux spécifiques, appelés des curettes ;
  • Ensuite, il nettoie l’espace infecté entre les gencives et les dents du bas ;
  • enfin, le praticien prescrit des antalgiques anti-inflammatoires le plus souvent s’il n’y a pas de contre-indications.
Lambeau d'assinissement

Un lambeau d’assainissement est un traitement chirurgical permettant de traiter la parodontite.
Cette technique permet un soin approfondi des zones malades
 
Indications
 
Le lambeau d’assainissement est en général proposé en deuxième intention pour traiter une parodontite. Ils vient compléter un traitement non chirurgical (surfaçage) lorsque les résultats obtenus avec celui-ci ne sont pas suffisants.
 
Objectifs
 
L’objectif de ce traitement est d’accéder largement aux racines des dents et à l’os qui les entoure afin de les nettoyer de façon plus profonde. Lors d’un lambeau d’assainissement, nous avons une vision directe des zones que nous assainissons, contrairement aux surfaçages dans lesquels le nettoyage des racines se fait seulement grâce au sens tactile.
 
En pratique
 
L’intervention se réalise sous anesthésie locale. La gencive est soulevée a minima pour mettre les racines et l’os à nu, ce qui permet un nettoyage complet des surfaces des dents. Des biomatériaux de réparation osseuse peuvent être proposés pour renforcer l’os si la forme de la lésion s’y prête.
 
Gingivectomie

 
Lip Repositionning

La chirurgie de repositionnement de la lèvre supérieure est une option thérapeutique intéressante pour la correction du sourire gingival, à condition que l’indication soit bien posée. L’objectif est de limiter la traction des muscles releveurs de la lèvre supérieure afin de réduire les mouvements de la lèvre dans le sens vertical et l’exposition gingivale lors du sourire. Les risques et complications de cette technique chirurgicale sont minimes par rapport aux bénéfices esthétiques, si le diagnostic initial est correct.

L’exposition excessive de la gencive lors du sourire, connue sous le nom de sourire gingival, est une préoccupation esthétique pour un pourcentage non négligeable de la population avec une prévalence de 10,5 % à 29 % selon les études, pouvant être parfois mal perçue par certains patients qui souhaitent la corriger.

 

Le sourire gingival : de l’étiologie aux possibilités thérapeutiques

 

Le sourire gingival est caractérisé par une exposition de la gencive maxillaire supérieure à 3 mm lors d’un sourire large.

Le diagnostic et la détermination de l’étiologie sont essentiels pour le choix du traitement.

Diverses étiologies du sourire gingival sont décrites dans la littérature. Bhola et coll. en dénombrent cinq types : l’éruption passive altérée, l’excès de croissance du maxillaire, l’hypertrophie gingivale, la présence d’une lèvre supérieure courte ou d’une hypermobilité labiale supérieure. Les auteurs proposent un arbre décisionnel pour guider le choix du traitement en tenant compte du diagnostic étiologique.

Plusieurs traitements permettent de corriger le sourire gingival ; ils peuvent parfois être associés.

  • Le traitement parodontal (élongation coronaire en cas d’éruption passive altérée ou en présence de dents courtes, avec une gingivectomie ou un lambeau déplacé apicalement).
  • Le traitement de repositionnement ou de stabilisation de la lèvre (qui est indiqué surtout en cas hypermobilité labiale).
  • La myotomie des muscles élévateurs de la lèvre supérieure afin de réduire les mouvements labiaux dans le sens vertical.
  • Les injections de toxine botulique au niveau des muscles naso-labiaux.
  • La chirurgie orthognathique pour corriger l’excès de croissance verticale du maxillaire.
Chirugie Muco-gingivale

Qu’est-ce que la chirurgie muco-gingivale ?

La chirurgie muco-gingivale ou chirurgie plastique du tissu muco-gingival s’applique à corriger les défauts morphologiques de position, de quantité et de qualité de tissus mous et d’os sous-jacent.

 Dans quels cas utilise-t-on la chirurgie plastique parodontale ?

Les applications principales de la chirurgie muco-gingivale sont :

  • Pour recouvrir des racines dénudées

    • le recouvrement des récessions gingivales permet de résoudre un problème esthétique, d’hypersensibilité au froid voire de conservation de la dent.

  • Pour épaissir vos gencives trop fines

    • au niveau esthétique, pour masquer la racine colorée d’une dent dévitalisée ou en regard d’un implant pour que le résultat soit plus naturel.

    • au niveau fonctionnel, pour préparer la gencive pour une future prothèse dentaire ou implantaire.

Pour réduire un sourire gingival et augmenter la partie visible des dents

  • Lorsqu’une partie jugée trop importante de gencive est découverte par la lèvre supérieur, et que le ratio « dent-gencive » n’est pas considéré comme esthétique : trop de gencive, ou pas assez de dent.
  • Pour rétablir la symétrie du sourire en harmonisant la hauteur des collets des dents.

​  Quelles sont les contre-indications à une intervention muco-gingivale?

  • Cardiopathie à risque vital (valvulopathie, patient porteur de pacemaker)

  • Trouble hématologique (leucémie aigüe, hémophilie, agranulocytose,..)

  • Trouble neurologique (sclérose en plaque, maladie de parkinson)

  • Radiothérapie (patient irradié dans la sphère cervico-facial)

  • Déficit immunitaire

Merci de discuter avec votre dentiste si vous entrez des les cas suivants:

  • Troubles hormonaux (diabète)

  • Grossesse : premier et troisième période d’aménorrhée

  • Pathologie cardiovasculaire

   Quelles sont les suites opératoires ?

Les causes les plus fréquentes des échecs sont :

  • une mauvaise hygiène

  • un brossage traumatique non maitrisé

  • le tabagisme limitant la vascularisation des gencives 

  • une mauvaise conception ou mise en œuvre des différentes étapes du traitement

Une ordonnance pré-opératoire vous sera remise afin de minimiser les suites opératoires qui sont très légères.
En cas de prélèvement au palais, une gouttière de protection vous sera remise pour palier l’inconfort éventuel. 
Il est très important de respecter les consignes remises le jour de la chirurgie pour le confort et la réussite du traitement :

  • Suivi de la prescription 

  • Application de glace

  • Absence de brossage de la zone opérée

  • Bains de bouche passifs

  • Alimentation tiède/froide la première semaine

 
Sinus lift


 
L’augmentation du plancher sinusien maxillaire ou SINUS LIFT, appelé également greffe des sinus, est une procédure chirurgicale qui consiste en l’élévation de la membrane inférieure de Schneider qui tapisse le sinus maxillaire.
La membrane sinusienne soulevée, il est alors possible de réaliser une greffe osseuse dans le sinus maxillaire en vertical et horizontal en vue de poser un implant  simultanément ou ultérieurement, atteignant une certaine stabilité primaire.

Cette intervention a pour objectif de préparer l’os maxillaire à recevoir des implants dentaires au niveau des prémolaires et molaires (appelées aussi dents antrales).
 
 
Le praticien est souvent confronté à ce genre de situations. En effet, lors d’une extraction ou perte d’une dent le site est siège d’un remaniement osseux, l’os non stimulé par la fonction commence à se résorber petit à petit pendant la période de cicatrisation et la crête édentée s’atrophie au fur et à mesure. Cela entraîne une perte de hauteur et de largeur de l’os environnant. De plus, ce processus biologique ajouté à la pression de l’air contenue dans ce couloir osseux peuvent engendrer une descente du sinus avec un plancher qui se dilate et un os sous jacent trop fin. Dans l’ensemble, cela conduit à une perte de volume d’os disponible nécessaire à la pose d’implants dentaires basée sur le principe de l’ostéointégration.
 
 
 Sinus-lift : Technique opératoire standard

 
Préalablement à la chirurgie, il faut procéder à un examen radiologique du patient candidat à un sinus lift.

 

Tout d’abord, un examen panoramique doit être effectué, complété par un examen CBCT (CÔNE BEAM) pour mesurer la hauteur et la largeur de la cavité sinusienne et déceler des éventuelles pathologies à ce niveau.
Une fois l’examen effectué et l’opération validée, la membrane de Schneider est soulevée. L’espace créé entre la membrane et le plancher sinusien basal est ensuite comblé avec des copeaux osseux dérivant de l’os autologue ou de l’os exogène, qui peut être d’origine animale (bovine/porcine) ou d’origine humaine, ou avec des substituts osseux synthétiques.
Dans les mois qui suivent, ce greffon se décomposera, se résorbera, et sera remplacé par de l’os néoformé ce qui aboutira à un épaississement osseux du plancher sinusien.
 
 
Différentes techniques opératoires

 
Il existe différentes variations de sinus lift : la technique par abord latéral et la technique par abord crestal.
 
Technique de sinus lift traditionnelle ou sinus lift direct externe EDS ou technique par abord latéral par fenestration osseuse

 
Ce sinus lift est indiqué dans les cas d’une hauteur osseuse résiduelle faible ne dépassant pas les 4 mm. Il permet de réaliser des greffes de volume important car il permet un large accès avec une visibilité maximale de la zone opératoire.

Un lambeau de la gencive est décollé afin d’exposer la paroi osseuse latérale du sinus maxillaire. Ensuite, la paroi latérale fine de la cavité sinusienne est affaiblie, au moyen d’un foret diamanté en forme de boule, en créant une ligne périphérique dans une région d’environ 1-2 cm² de sorte qu’elle puisse être poussée comme une coquille d’œuf. La muqueuse sinusienne de Schneider exposée (adhérant à la partie intérieure) est ensuite soulevée à l’intérieur vers le haut («lifting»).
Pendant l’étape suivante, la membrane est séparée de l’os sous-jacent et un matériau de greffe osseuse est placé au niveau de l’espace plus ou moins grand ainsi créé.
La gencive est suturée et la période de cicatrisation nécessaire est de 4 à 12 mois.
Les études montrent que la formation d’un caillot sanguin dans l’espace créé permet une néoformation osseuse selon les principes de la ROG.
C’est dans cette couche osseuse épaissie que les implants prévus seront posés en une seconde étape d’intervention.
 
Technique des ostéotomes  ou sinus lift par abord crestal

 

C’est une technique alternative moins invasive que celle par abord latéral, réservée aux greffes de volume réduit, notamment lorsque la hauteur résiduelle de l’os plancher sinusal nécessite une augmentation inférieure de 4 mm et lorsque l’épaisseur de l’os résiduel est supérieure à 5-6 mm. Elle consiste en l’élévation du plancher sinusien avec accès à travers le puits de forage de l’implant dentaire avec des instruments simples et des «forets» utilisés en rotation inverse. Elle passe par une incision de la gencive et ensuite par la réalisation d’une cavité dans l’os à 1-2 mm de la membrane sinusale. Le plancher du sinus est ensuite soulevé en utilisant des ostéotomes. L’augmentation qui en résulte est généralement inférieure à ce qui peut être obtenu avec la technique de sinus lift par abord latéral.
Un implant dentaire est placé au moment de la procédure de greffe, à main levée ou avec un guide chirurgical adapté. L’intégration osseuse de celui-ci dure normalement de 4 à 8 mois. Le but de cette procédure est de stimuler la croissance osseuse et de former un plancher de sinus plus épais, afin de soutenir les implants dentaires pour le remplacement des dents.
Cette procédure minimalement invasive, quand l’indication est posée, est préférable au sinus lift externe plus invasif, plus onéreux et long et souvent associé à une régénération plus lente et à des éventuelles complications liées au décollement du lambeau muco-périosté.
Grâce à ce type de sinus lift, la perforation de la membrane de Schneider ou toute sortes de blessures iatrogènes sont réduits, voir évités, la technique et l’instrumentation sont simplifiées et l’intervention est nettement moins traumatique pour le patient.
Indications du sinus lift


 

Le praticien a recours au sinus lift quand le plancher présente une proximité importante avec un site qui va recevoir un implant dentaire. L’affaissement de plancher sinusien peut être causé par un édentement depuis plusieurs années qui n’a pas été traité, des maladies parodontales ou des traumatismes. Cette méthode est indiquée pour aménager de l’os suffisant pour la mise en place d’implants et protéger le sinus d’éventuelles perforations etc…
Cette thérapeutique peut être indiquée pour :

  • Les cas d’édentement maxillaire postérieur étendu qui n’a pas été traité depuis plusieurs années et qui nécessite un besoin de renforcer le plancher sinusien
  • Les cas de perte de masse osseuse suite à une parodontite
  • Les patients édentés suite à certaines maladies génétiques
  • Les cas de sinus de tailles et formes inadaptées à la pose d’un implant
 
Contre-indications

 

 
Les contre-indications sont rares mais elles existent. Comme toute chirurgie, elles sont liées à l’état général du patient notamment certaines maladies graves (cardiopathies aiguës,pathologies valvulaires, diabète, insuffisance rénale, insuffisance respiratoire, immunodépression…), certaines allergies ou en cas de tabagisme installé.
Il peut aussi s’agir de pathologies sinusiennes. Un examen ORL est souvent demandé avant de procéder à un sinus lift pour s’assurer que le sinus est sain et exempt de toute pathologie ( Sinusite chronique, polype, tumeur, néoplasie…).

Guérison, suites opératoires et complications liées à la chirurgie

La guérison du site opératoire du sinus lift nécessite 3 à 6 mois pour la cicatrisation complète. Les implants peuvent être mis en place après 6 mois mais certains praticiens préfèrent implanter simultanément à la réalisation du sinus lift (Technique par abord crestal) pour éviter un deuxième temps opératoire.
Au niveau de la joue, seul un œdème ou un hématome peuvent apparaître à la suite de l’intervention. Cela peut aussi occasionner des douleurs ou une gêne post-opératoire et des saignements ponctuels de nez et de la bouche. C’est pourquoi les premières semaines post-opératoires, il faut éviter de solliciter la zone opérée, la comprimer ou se moucher trop fort . La prescription d’antibiotiques, d’antalgiques et des bains de bouche est impérative pour prévenir les infections et soulager la douleur.  7 à 10 jours après l’opération, les points de sutures peuvent être enlevés.
Le risque majeur lié au sinus lift demeure la lésion voire la perforation de la membrane sinusienne et la communication oro-sinusienne (éventuellement la formation de fistule).
La proximité du site de l’augmentation du complexe naso-sinusien peut entraîner une sinusite pouvant devenir chronique avec des symptômes sévères.
D’autres complications peuvent survenir entre autres le rejet du greffon, une mauvaise stabilité primaire et ostéo-intégration des implants, inflammation, allergie, formation de tissu fibreux, d’hématome, infection, ou lésion du nerf infra-orbitaire.

 

Greffe osseuse

Le développement de l’implantologie orale expose de plus en plus souvent le chirurgien au problème de l’insuffisance de capital osseux chez certains patients. S’il n’y a pas assez d’os pour avoir une zone d’ancrage suffisamment solide pour un ou plusieurs implants, il est nécessaire de réaliser une augmentation par greffe osseuse ou par la technique de régénération osseuse guidée ou par expansion de crête osseuse qui est la technique la plus délicate.
La chirurgie apporte la possibilité de reconstruire des sites osseux larges et hauts. Les édentements les plus anciens, les crêtes les plus résorbées, l’os quasi inexistant ne sont plus des problèmes insurmontables. Un chirurgien est capable de recréer des conditions idéales, sur le plan anatomique et sur le plan esthétique.
La fonction du futur implant va dépendre de la région concernée. On donnera la priorité à l’ancrage dans les secteurs antérieur mandibulaire et postérieur ou en cas d’édentement total. Au niveau du secteur antérieur maxillaire la priorité sera l’esthétisme.
La technique de greffe va dépendre du secteur concerné. Au niveau des secteurs postérieurs maxillaire on préférera réaliser des levées de sinus, et des greffes alvéolaires pour les secteurs postérieurs mandibulaires et antérieurs mandibulaire principalement pour les reconstructions horizontales.
Les implants courts et de faible diamètre sont aussi une alternative de l’insuffisance du capital osseux à ne pas négliger.
La résorption occasionne très vite un changement morphologique du site d’avulsion qui peut compromettre la mise en place d’implant(s) et/ou un résultat esthétique et fonctionnel.
La Transformation dimensionnelle vestibulaire du site d’avulsion
se traduit par :
-une réduction de 3,1 à 5,9 mm du volume osseux vestibulo-palatin entre 4 et 12 mois post-avulsionnel, soit 50% de perte osseuse.
-une réduction de 0,7 à 1,5 mm du volume osseux Crestal entre 4 à 6 mois post avulsion avec pour conséquence une fragilité de la crête alvéolaire laquelle, se résorbant, favorise la diminution de la hauteur d’os disponible.

1 : Evaluation du déficit osseux

La perte osseuse concerne l’os alvéolaire et plus ou moins l’os basal.
Elle est fonction de la place qu’occupaient les racines dentaires avant la perte des dents.
Les dents monoradiculées ayant une position vestibulaire sur l’arcade, leur perte altère essentiellement la table externe. On parlera de déficit horizontal pour le secteur incisivocanin. On retrouve souvent une crête en forme de lame de couteau . Ce phénomène existe au niveau des prémolaires.

 2 : Etiologie des pertes osseuses

         Origine traumatique

         Origine infectieuse

        Origine Congénitale

       Origine Physiologique : 
                                       La  résorption

                                      Le vieillissement

3: Les différentes possibilités d’aménagement pré implantaire

L’implantologie avec le principe d’ostéo-intégration des implants a permis ces dernières années des évolutions considérables dans la prise en charge des traitements prothétiques des patients selon les différents types d’édentements. Les divers comblements osseux associés à un traitement implantaire ont permis d’élargir les indications et d’essayer de compenser l’impossibilité anatomique en utilisant les greffes osseuses et les matériaux de substitution.
Lorsque le volume osseux résiduel dans le secteur à implanter s’avère insuffisant pour permettre un ancrage de l’implant satisfaisant, ou lorsque le volume osseux est suffisant mais conduira à un résultat inesthétique, une régénération osseuse pré ou per implantaire devra être envisagée.

3.1:  Augmentation de crête

    On distingue différents types de pertes osseuses:
Les pertes osseuses verticales qui sont les plus difficiles à reconstruire et gardent un pronostic réservé,
Les pertes osseuses horizontales, dans ce cas le mur alvéolaire conserve une hauteur suffisante mais son épaisseur est fortement réduite, la crête a alors la forme d’une lame osseuse.
La mise en place de greffes osseuses autogènes ou de divers matériaux de substitution sur le versant vestibulaire de l’arcade permet  de pallier au manque d’os et présente généralement un pronostic favorable.

3.2.Technique Chirurgicale

    Les techniques Chirurgicales d’augmentation de crête, qu’elles soient horizontales ou verticales, correspondent aux techniques de régénération osseuse guidée (ROG).
    Dans ces techniques un comblement osseux sera utilisé, celui-ci peut être de différents origines : autogreffe, xénogreffe ou matériaux synthétiques. Une membrane sera utilisée afin de réaliser une exclusion tissulaire pour permettre une régénération osseuse en évitant la colonisation par des cellules des tissus gingivaux.
    Cependant, on peut également réaliser une augmentation de crête avec un matériau d’origine synthétique sans utiliser de membrane, dans ce cas seul le lambeau, correctement replacé sur le site opératoire permettra le maintien du matériau.

3.3. Les Différents matériaux: 
Utilisation de βTCP

 Utilisation de Bioverre.

 

                  Lors du comblement alvéolaire

    L’extraction d’une dent, si elle conduit à une néoformation osseuse à l’intérieur de l’alvéole dentaire, s’accompagne toujours d’une réduction du volume alvéolaire tant dans le sens vertical que transversal. Cette perte de volume osseux sera évidemment plus conséquente si l’extraction s’est soldée par l’élimination d’une partie de la paroi osseuse vestibulaire.

    La réduction du volume alvéolaire conduit à des problèmes thérapeutiques : difficulté, voire impossibilité de mettre en place des implants ou d’adapter une prothèse amovible. Cela conduit également à des intermédiaires de bridges de hauteur significativement supérieure à celle des dents piliers.
    La conservation du volume osseux après extraction constitue donc un objectif prioritaire à atteindre, et l’utilisation de matériaux de substitution osseuse dans ce cadre paraît à priori tout à fait justifiée.

Technique chirurgicale :

    Après l’extraction dentaire, on procède à la révision et à la détersion de l’alvéole, on récupère alors quelques gouttes de sang qui seront mélangées aux granules de matériaux pour former un coagulum. Ceci permet également de rendre le matériau plus facilement manipulable.     L’ensemble est mis en place à l’intérieur de l’alvéole déshabitée à l’aide d’une spatule et condensé délicatement sur toutes les parois alvéolaires à l’aide d’un fouloir à amalgame stérile et spécifiquement dédié à cet usage. La bonne mise en place du matériau a pour but d’empêcher une migration apicale des tissus mous. Ensuite les berges gingivales de l’alvéole doivent être suturées afin d’éviter toute fuite du matériau ainsi qu’une possible colonisation bactérienne. Le plus souvent la réalisation d’un lambeau est nécessaire afin de réaliser des sutures hermétiques des berges. Ces conditions sont essentielles pour obtenir une néo vascularisation et une colonisation du biomatériau.

                3.3. Régénération osseuse guidée (ROG)

Les techniques de régénération osseuse, servant à traiter des défauts osseux avant ou pendant la pose d’implants ont fait l’objet de nombreuses publications. Il apparaît que les résultats sont fiables et prévisibles. Cependant, ces techniques chirurgicales sont délicates et la mise en œuvre de protocoles opératoires très rigoureux en assure le succès.

3.3.3..Les principes techniques
Les principes techniques de la régénération osseuse guidée qui doivent être rigoureusement respectés pour assurer la fiabilité de la méthode peuvent être résumés en deux points :
Les conditions muqueuses doivent assurer un enfouissement total de la membrane pendant toute la phase de cicatrisation;
La membrane doit ménager un espace suffisant qui préfigure la quantité de tissu osseux à régénérer. Parmi les moyens mis à disposition pour créer et maintenir l’espacement, il faut donc distinguer quatre modes différents:
les membranes renforcées,
les vis d’espacement,
l’os autogène,
les matériaux de substitution osseuse.

      Dans tous les cas, la membrane doit être fixée et stabilisée afin d’assurer l’herméticité cellulaire. Une mobilisation même minime de la membrane risque d’entraîner une encapsulation fibreuse non pas liée à un processus inflammatoire comme après une exposition prématurée, mais à une réaction de type pseudarthrose.
     Les techniques de régénération osseuse guidée sont efficaces pour augmenter horizontalement et de façon moindre verticalement, le volume d’une crête osseuse. Cependant, le plus souvent les membranes sont utilisées pour recouvrir, soit une greffe osseuse, soit un matériau de substitution osseux.

Technique Chirugicale

      Une bonne incision et un décollement atraumatique du lambeau favorisent la fermeture primaire et la cicatrisation immédiate.
       La zone découverte doit alors être débarrassée de tout tissu conjonctif, des débris radiculaires éventuels et des petites irrégularités. Le site receveur doit être le plus propre possible afin d’augmenter les chances de réussite du traitement.
  Le site osseux doit être perforé, surtout sur les corticales très denses, avec une fraise boule de petit diamètre, afin de permettre une communication avec les espaces médullaires et la migration cellulaire. Les facteurs de croissance issus du sang et protéines issues de l’os du patient vont ainsi pouvoir s’accumuler sous la membrane.
        Si l’augmentation verticale est limitée à 1-2mm, l’utilisation d’une membrane seule est suffisante. Dans le cas où l’on recherche une augmentation plus conséquente, la technique de régénération osseuse guidée seule ne semble pas suffisante et il faut y associer l’apport d’une greffe osseuse.

         La taille du défaut est mesurée et la membrane est adaptée afin de permettre un recouvrement des berges osseuses de 3 mm environ. Le contact avec les dents adjacentes sera évité afin de minimiser les risques d’exposition de la membrane.
          La membrane est alors fixée à la corticale linguale ou palatine, à l’aide généralement de micro vis ou de de micro clou. La membrane est alors récliné du coté où les vis ont été posées, en attente de l’apport osseux. Le substitut osseux généralement présenté sous la forme de particules plus ou moins de gros diamètre, est placé sous la membrane, il sera hydraté préalablement avec du sérum physiologique ou du sang provenant du site receveur puis les granules sont tassées dans de défaut osseux (ceci sans excès afin de permettre un apport suffisant du sang).
     Une fois l’apport osseux réalisé, la membrane est rabattue du coté vestibulaire. L’utilisation de vis de fixation permet de maintenir la membrane dans la position souhaitée, ce qui peut se révéler difficile dans les régions peu accessibles. Toute tension excessive du lambeau peut compromettre le traitement, c’est pourquoi après la dissection du lambeau, un essai de fermeture permettra de s’assurer qu’il n’existe pas de tension et qu’il possède une laxité suffisante pour être repositionné sans tension.

    Les sutures, enfin, jouent un rôle important dans le recouvrement correct  du site comblé. Elles vont guider la cicatrisation et assurer l’herméticité du lambeau.

     Après une période de 10 à 14 jours, les sutures seront déposées si la cicatrisation semble suffisante. Le praticien optera pour des sutures discontinues, de type matelassier pour fixer le lambeau sans tension, de façon à assurer une cicatrisation correcte et rapide.
    Dans tous les cas d’augmentation des structures osseuses, le port de prothèse adjointe à appui muqueux ne sera pas autorisé. La pression de la prothèse peut provoquer une exposition de membrane et des déhiscences du lambeau, compromettant le résultat de la greffe.                   

 

Bio ingénierie de la régénération du tissu osseux.

La technique de référence en matière de comblement osseux est l’autogreffe.

    Les propriétés d’ostéo-induction de l’autogreffe sont liées à la présence de cellules ostéogéniques et de facteurs de croissance tels que les Bone Morphogénétiques Protéine (BMP).
    Les substituts osseux utilisés actuellement servent simplement de support passif à la cicatrisation osseuse, car ils ne possèdent pas d’éléments biologiques ostéoinducteurs.
    L’absence d’ostéoinduction est une limite majeure dès lors que l’on veut utiliser ces produits pour traiter des défauts de volume important. De nombreuses recherches sont en cours afin de développer des matériaux qui posséderaient les propriétés de l’autogreffe sans en avoir les inconvénients : quantité limitée, morbidité du site donneur. Deux stratégies sont actuellement développées : la première consiste à utiliser des facteurs de croissance (BMP) et la deuxième, à « cellulariser », le matériau avec des cellules ostéogéniques.

5.  Les membranes
 Définition:

      Les membranes permettent de créer une barrière physique entre le défaut osseux et les cellules épithéliaux-conjonctives afin de protéger le caillot sanguin et favoriser la recolonisation du défaut par des cellules osseuses. Les membranes sont principalement utilisées dans les traitements de régénération osseuse guidée et de régénération tissulaire guidée .Elles sont aussi utilisées pour prévenir la résorption osseuses post-extraction en étant placées directement sur l’alvéole ou en étant associées à un comblement alvéolaire. Une grande variété de membranes existe, différenciées par les biomatériaux qui les constituent et leurs caractéristiques physiques, afin de répondre à toutes les indications cliniques.

 

5.Types de Membranes:

-Membranes non résorbables

    a) Les membranes Téflon

    b) Les membranes titanes
    c) Les membranes biobranes
     d) Les membranes nucléo pores
    e) Les filtres membranes nucléopores

            Membranes résorbables    

    Les membranes résorbables sont constituées de collagène synthétique ou naturel. Leur résorbabilité est leur principal avantage puisqu’elle supprime la deuxième intervention de retrait de la membrane. Leur élimination se fait par le biais d’une hydratation, d’une déformation, d’une dégradation et d’une résorption ce qui n’interfère pas avec la cicatrisation osseuse. Elles présentent également un meilleur rapport efficacité/ coût et une diminution des complications post-opératoires. Néanmoins, leur vitesse de résorption est variable d’un individu à l’autre en fonction des degrés d’inflammation, ce qui diminue la prédictibilité du traitement. La résorption peut se produire avant la fin de la régénération osseuse complète et interférer avec la cicatrisation. Une membrane doit idéalement restée en place pendant 4 à 6 mois minimum.Donc en raison de leur grande flexibilité, il est nécessaire d’associer les membranes à un matériau de comblement pour éviter qu’elles ne s’affaissent.

a. Les  membranes collagéniques

 b. Les membranes synthétiques.

 

7. Conclusion

Toutes ces solutions énoncées ont fait leur preuve.

Ces solutions sont choisies en fonction du cas cliniques et de la demande du patient . Une collaboration Praticien-Patient est nécessaire avec une étude préclinique rigoureuse et l’appui d’examens complémentaires toujours plus performantes .Il est aussi possible de n’effectuer aucun comblement si l’esthétique est fiable , mais ces cas cliniques sont exceptionnelles et rares, bien entendu avec l’accord de la patiente
Il est possible aussi d’incliner les implants pour éviter les structures anatomiques ,souvent à la demande du patient qui refuse une chirurgie plus conséquente .Ces cas cliniques sont souvent aussi compliqué à réaliser . L’ étude préprothétique doit être minutieuse et l’occlusion est un facteur clef de réussite .